
À la suite de la publication de l’arrêté et du décret modifiant les textes du 14 janvier 2020 relatifs à la prime de transition énergétique, l’ensemble de la filière exprime sa plus vive opposition et profonde inquiétude.
La CAPEB Métiers du Plâtre et de l’Isolation, la FFB UMPI, la FILMM et le SNIP dénoncent la suppression de l’aide aux travaux d’isolation des murs dans un courrier commun au Gouvernement.
L’isolation des murs est l’un des gestes les plus efficaces en matière de rénovation énergétique. Selon l’ADEME, elle permet de réduire jusqu’à 25 % des déperditions thermiques d’un bâtiment.
Ce geste, techniquement maîtrisé et largement déployé dans les territoires, représente une solution low-tech, durable, sans obsolescence programmée, et mobilise une main-d’œuvre qualifiée et importante au sein de la filière.
Sa suppression va à l’encontre des objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et compromet les ambitions de la France en matière de décarbonation et de sobriété énergétique.
Des conséquences sociales, économiques et environnementales majeure
Les acteurs du secteur alertent sur les impacts multiples deces textes réglementaires, sur les plans :
– Social : l’isolation des murs, accompagnée par MaPrimeRénov’, représente une opération accessible et plébiscitée par les ménages. Au premier semestre 2025, plus de 10 % des dossiers incluaient ce type de projet.
– Economique : ce retrait entrainera des pertes d’activité importantes pour les entreprises artisanales du bâtiment.
– Environnemental : il ferme la porte à un levier essentiel pour réduire la consommation énergétique et respecter les engagements climatiques de la France.
Un appel à la stabilité et à la confiance
Les professionnels rappellent que la rénovation par gestes soutenue par MaPrimeRénov’ constitue souvent une première étape vers une rénovation globale. Or, l’instabilité des dispositifs d’aides fragilise déjà la confiance des ménages et freine leur engagement dans des travaux ambitieux. Supprimer un geste clé comme l’isolation des murs accentuerait encore cette instabilité.
Les organisations signataires demandent donc une révision immédiate de ces textes réglementaires.
