Outil d’analyse des coûts de production des matériaux de construction – un essai à transformer avec la mise en place d’un délai de prévenance d’un mois !
La CAPEB salue la mise en place d’un outil d’analyse des coûts de production des matériaux de construction, annoncée ce jour par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Cette annonce va, en effet, permettre de garantir une plus grande transparence sur les hausses de prix pratiquées par les industriels et les distributeurs, en période de forte volatilité des prix. Transparence que la CAPEB a fortement appelé de ses vœux, notamment dans le cadre des 26 propositions qu’elle a portées lors des Assises du bâtiment.
Si cet outil va pouvoir alimenter la mission de réflexion lancée par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale sur l’indispensable transparence des prix pratiqués au sein de la filière bâtiment que la CAPEB a obtenu en octobre dernier, il ne répond pas à la demande que nous avons formulé concernant la mise en place d’un délai de prévenance minimum d’un mois.
En juillet dernier, lorsque la médiation des entreprises avait élaboré une déclaration commune visant à mettre en place une solidarité économique de filière, nous avions déjà déploré l’absence d’engagement concernant un éventuel délai de prévenance en ne la signant pas.
Parce que cet engagement est indispensable pour que les entreprises artisanales du bâtiment ne supportent pas, à elles seules, les augmentations de prix des matériaux et équipements en rognant leurs marges, la CAPEB a entrepris de bâtir un mouvement de solidarité plus ambitieux en appelant les acteurs de la filière à s’engager sur les trois points suivants :
– informer au préalable leur client des hausses de prix
– émettre des devis valables au moins un mois (hors produits disponibles)
– augmenter leur prix seulement le 1er de chaque mois
Ce mouvement compte à ce jour 40 partenaires qui ont pris conscience de l’intérêt à agir collectivement pour limiter au plus juste l’impact de la hausse du coût des matériaux et préserver ainsi la croissance du secteur.