
Paris, le 21 novembre 2025 – Dans la continuité de ses alertes sur la crise durable qui frappe l’artisanat du bâtiment et face au vote du Sénat supprimant les exonérations de cotisations salariales des apprentis, la CAPEB réaffirme la nécessité impérative de préserver un cadre stable et incitatif en matière d’apprentissage.
Les décisions prises compromettent l’attractivité des métiers, fragilisent les entreprises formatrices et contredisent les objectifs annoncés de montée en compétence des jeunes.
Des mesures qui affaiblissent l’attractivité de l’apprentissage
Le vote du Sénat de ce jour acte notamment :
· l’assujettissement des salaires des apprentis,
· la suppression des exonérations de cotisations salariales applicables jusqu’alors.
Ces décisions auront pour conséquence une diminution immédiate du salaire net perçu par les apprentis, nuisant à l’attractivité des métiers du bâtiment au moment où le secteur doit recruter massivement pour répondre aux besoins de rénovation énergétique et d’entretien du cadre de vie.
Un impact direct sur les entreprises artisanales formatrices
Les entreprises artisanales, déjà confrontées à une baisse d’activité et à des tensions de recrutement inédites, ne pourront absorber durablement un renchérissement des coûts de formation ou une baisse d’attractivité pour les jeunes.
La CAPEB réitère sa proposition de concentrer les aides publiques sur les entreprises de moins de 50 salariés, qui forment l’immense majorité des apprentis et assurent la transmission des savoir-faire indispensables à la continuité de la filière.
Un signal contradictoire pour un secteur sous tension
Alors que le pays manque de compétences qualifiées pour relever les défis environnementaux et sociétaux, la suppression des dispositifs d’incitation constitue un frein majeur à la formation et à l’emploi des jeunes dans les métiers techniques du bâtiment.
La CAPEB appelle à la responsabilité du Sénat dans le cadre du PLFSS
Dans le cadre de l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la CAPEB appelle les sénateurs à conserver la disposition telle qu’elle figurait dans le texte transmis, et à revenir sur la suppression des mesures d’exonération, indispensables au maintien d’un apprentissage attractif et soutenable pour les entreprises.
« L’apprentissage est au cœur du modèle artisanal. Les décisions récentes prises par le Sénat en remettant en cause les exonérations salariales des apprentis fragilisent à la fois les jeunes et les entreprises qui les forment. Nous appelons les sénateurs, dans le cadre du PLFSS, à rétablir des dispositions cohérentes avec l’objectif national de formation et de montée en compétences. Les entreprises artisanales doivent pouvoir continuer à accueillir des apprentis dans des conditions soutenables et lisibles. » Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB
