Assises du BTP : un premier pas encourageant mais encore insuffisant

Publié le : 22-09-2022

Assises du BTP : un premier pas encourageant mais encore insuffisant pour répondre à l’inquiétude des entreprises artisanales du bâtiment

Ce jour se sont tenues les Assises du BTP organisées par Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique aux côtés d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprise, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, d’Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement et de tous les acteurs de la filière du bâtiment et des travaux publics. Les annonces qui ont été présentées constituent un premier pas encourageant mais n’offrent pas suffisamment à ce stade de garanties nécessaires à même de soulager l’inquiétude des entreprises artisanales du bâtiment.

Avec ses 26 mesures et solutions concrètes, la CAPEB s’est montrée force de propositions et s’est pleinement impliquée dans tous les groupes de travail pour qu’il ressorte de ces Assises des mesures ambitieuses et engageantes. C’est, en effet, à cette seule condition que les entreprises artisanales du bâtiment, fortement éprouvées par le contexte actuel lié aux difficultés d’approvisionnement, de recrutement, et à la hausse des prix des matériaux et de l’énergie, pourront agir pleinement en faveur de la rénovation énergétique.

Or, si certaines des mesures annoncées par les pouvoirs publics lors de ces Assises vont dans le bon sens (l’augmentation du niveau des avances en marché public, la pérennisation du seuil de 100.000 € en deçà duquel le gré à gré est autorisé, le renforcement des contrôles pour lutter contre le travail illégal, la mise en place d’une période de tolérance de 4 mois lors de la mise en œuvre au 1er janvier 2023 de la REP…), la CAPEB note, qu’à ce stade, ne figure aucune des dispositions visant à booster réellement la rénovation énergétique (indexation de toutes les aides sur l’inflation, diminution par deux du reste à charge des ménages modestes comme le proposait la CAPEB, les process RGE, MaPrimeRénov, CEE, les ZFE – m,..)

Et en exclusivité, Bruno Le Maire a arbitré, à la demande de la CAPEB, en faveur du maintien de la TVA à taux réduit sur les chaudières à très haute performance énergétique. L’augmentation de ce taux aurait envoyé un signal incompréhensible pour le pouvoir d’achat et l’activité.